Prix et tarifs : ce qui change à la rentrée

[Alain]

Les vacances s'achèvent mais le porte-monnaie, mis à rude épreuve, n'a pas le temps de souffler.
Petit tour des hausses de prix de la rentrée, au premier rang desquelles la dépense quotidienne numéro un : le pain.
De deux à cinq centimes en moyenne. Voilà le genre de hausse qui, si elle ne plombe pas forcément un budget, fait toujours râler au sortir des vacances. Chez votre boulanger, la baguette atteint désormais la barre des 75 centimes et le pain frise 1 €. Ces quelques centimes supplémentaires à l'orée du mois de septembre sont devenus rituels. Cette année, la raison invoquée serait la mauvaise récolte de blé et l'augmentation du prix de la farine. « On est très étonné d'entendre ça, répond Paula Ernotte, boulangère à Semoy. On a appris que la récolte n'avait pas été bonne, mais notre meunier ne nous a encore rien dit. Nous, on a augmenté tous nos pains de deux centimes en août. Comme tous les ans, pour faire face aux augmentations de charges, en particulier le gaz. » Et si dans quelques jours le prix de la farine augmente ? « Je ne pense pas qu'on touchera à nos prix: deux hausses coup sur coup, ça ferait beaucoup. » À Orléans, Isabelle Corby vient elle aussi de changer ses étiquettes. Depuis la semaine dernière, sa baguette est passée de 75 à 78 centimes. La raison est la même : « C'est la facture de gaz et d'électricité qui a beaucoup augmenté ces derniers mois. Pour ce qui est de la farine, je n'en ai pas encore discuté avec mon meunier »
Facture énergétique
Si le pain est plus cher aujourd'hui, c'est donc plus sûrement en raison de la flambée du prix du pétrole que de la canicule qui a emporté une partie des récoltes. « C'est vrai, les moissons n'ont pas été bonnes, mais nos tarifs n'ont pas augmenté tout simplement parce qu'on ne travaille pas encore avec le blé nouveau», explique le meunier du Moulin Neuf, à Cepoy. Selon lui, une hausse des prix de la farine paraît toutefois inévitable dans les jours qui viennent. Damien Destax, des minoteries Cantin à Meung-sur-Loire, ne fait pas la même analyse. « Les meuniers se livrent aujourd'hui une telle concurrence qu'on a du mal à augmenter nos tarifs. À part pour les farines spéciales que les boulangers utilisent de plus en plus pour les pains à l'ancienne. » Des spécialités qui, pour rester attractives, tirent elles aussi le prix de la baguette ordinaire vers le haut...


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