Le modèle allemand vieillit mal.

L'actualité autour de la boulangerie pâtisserie.
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Alain
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sept. 2006
mardi
19
14:59

Bien que le système ait fait ses preuves outre-Rhin dans les années 90, les entreprises rechignent de plus en plus à recruter des apprentis.
C'est LA voie royale vers un premier emploi. Ou plutôt, c'était. Fin septembre, 30 000 à 40 000 jeunes Allemands entameront l'année scolaire sans place d'apprentissage. Il y a deux ans, ils étaient déjà 20 000 à ne pas avoir trouvé d'entreprise prête à les former. La formation en alternance (la moitié du temps passé en entreprise, l'autre sur les bancs d'une école professionnelle et ce, pendant en moyenne trois ans) est au coeur du système de formation outre-Rhin. Un million et demi de jeunes sont en cours de formation chaque année. Deux tiers d'une classe d'âge passe par l'apprentissage. Artisanat, métiers de la vente, banques... le système assure la formation pour 350 métiers «protégés», c'est-à-dire qu'on ne peut exercer sans avoir été apprenti. Grâce à l'apprentissage, l'Allemagne affiche un taux de chômage des jeunes (15 %) inférieur à la moyenne en Europe de l'Ouest (17 %).

Sans grand espoir. Le système a fait ses preuves : 57 % des apprentis sont embauchés par leur entreprise en fin de formation (72 % de ceux qui sont formés par une grande entreprise). Mais les années fastes sont loin. Le nombre des nouveaux contrats signés ne cesse de reculer depuis 1999 (à l'exception de 2004, année où employeurs et syndicats ont signé un pacte pour l'apprentissage par lequel le patronat s'engageait à former davantage de jeunes). Anja, 16 ans et demi, s'apprête à démarrer sa formation chez un boulanger bio de Berlin. Elle ne semble guère enthousiaste. Son rêve était de devenir assistante médicale. «J'ai envoyé des tas de lettres, mais je n'ai rien trouvé», soupire-t-elle. Aussi a-t-elle accepté le poste d'apprentie boulangère trouvé par relation. Sans grand espoir : le patron ne la gardera pas à l'issue de la formation. Selon les estimations des syndicats, un quart seulement des entreprises allemandes forment aujourd'hui encore des jeunes. «Former plus de jeunes, c'est bien, concède Renate Müller, qui dirige une petite chaîne de pressings de 10 salariés à Berlin. Mais à quoi cela servirait-il que je prenne un apprenti si je ne peux lui offrir de contrat à l'issue de sa formation ?»
D'autant que celle-ci coûte cher à l'employeur. Un apprenti touche en moyenne 600 euros par mois. Si l'on inclut les coûts annexes (investissement en matériel, salaire du maître) et en prenant en compte le «chiffre d'affaires» réalisé par le jeune, cela revient à 725 euros nets par mois, selon l'institut fédéral de formation professionnelle BIBB. La contribution globale des entreprises à la formation est ainsi estimée à près de 30 milliards d'euros par an contre 6 milliards pour l'Etat, par le biais des Länder qui gèrent les écoles professionnelles.
Faible niveau scolaire. Pas question donc de s'embarrasser de candidats qui ne répondraient pas entièrement aux attentes de l'employeur. Or, bien des patrons se plaignent du niveau scolaire trop faible des candidats. «Beaucoup des jeunes qui se présentent chez nous ne savent même pas restituer le contenu d'un texte avec leurs propres mots, déplore le chef d'une entreprise de travail temporaire, bien décidé à ne plus former d'apprentis. Aptitude à travailler en équipe, ponctualité, fiabilité... Toutes ces qualités perdent du terrain.» «Nous aimerions bien former davantage de jeunes, ajoute la responsable du personnel d'une banque installée en ex-RDA. Mais depuis des années, nous sommes déçus. Que ferions-nous de mauvais candidats ?» Même son de cloche dans la distribution. «Les personnes que nous formons sont en contact avec la clientèle. Elles doivent donc avoir un niveau suffisant en mathématiques et en allemand. Ces conditions sont de moins en moins remplies par les jeunes candidats qui se présentent», déplore Achim Starck, patron d'un supermarché. Les grandes boîtes ­ qui veulent des apprentis qui ont le bac ­ rechignent elles aussi. Cette année, Siemens ne trouve pas de candidates à son goût pour sa formation d'électronique réservée aux filles. Pour 26 places proposées, 7 candidates seulement ont été retenues.


http://www.liberation.fr/vous/emploi/205080.FR.php
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sept. 2006
mardi
19
15:01

L.Alain a écrit : Or, bien des patrons se plaignent du niveau scolaire trop faible des candidats. «Beaucoup des jeunes qui se présentent chez nous ne savent même pas restituer le contenu d'un texte avec leurs propres mots, déplore le chef d'une entreprise de travail temporaire, bien décidé à ne plus former d'apprentis. Aptitude à travailler en équipe, ponctualité, fiabilité...
Comme quoi !
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sept. 2006
mercredi
20
13:16

Employons un euphémisme "Est-ce la jeunesse qui vieillit mal ?"
Il n'y a pas qu'en Allemagne et en France, c'est partout, et n'est ce pas les conditions économiques dans laquelle la formation se pratique qui sont en cause.
Bon pain
Marc
Mr Bruno
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sept. 2006
mercredi
20
18:37

Bonjour Marc

Ne penses tu pas que c'est la diminution des boulangeries -pâtisseries  qui font qu'il y a toujours moins de place a pourvoir d'année en  années  :roll:
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Marc
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sept. 2006
jeudi
21
07:02

Mr Bruno a écrit :Bonjour Marc

Ne penses tu pas que c'est la diminution des boulangeries -pâtisseries  qui font qu'il y a toujours moins de place a pourvoir d'année en  années  :roll:
Si bien sur, je pense que c'est çà en autres les conditions économiques avec le poids de la sécurité sociale sur les seuls salaires,ce qui fait que le salaire est le revenu le plus taxé.
Bon pain
Marc
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