Le bio a du mal à s'imposer

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Laurent
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France
juin 2005
jeudi
09
18:30

En France, les produits bio ont toujours du mal à s'imposer.

La campagne de promotion "Printemps bio" , organisée dans toute la France du 2 au 12 juin, est l'occasion de faire un point sur un secteur qui cherche à élargir sa clientèle et ne veut plus se contenter des seuls consommateurs "militants écolo" . En empruntant au discours nutritionnel pour mettre en avant le bon équilibre des produits proposés, l'industrie du bio, autrement dit celle qui utilise des matières premières non traitées chimiquement, a entamé sa mutation.

Pour mesurer le changement de cap de ces produits, il suffit de lire l'étiquette du dessert soja au chocolat de Bjorg. Celui-ci est certifié par le label AB, c'est-à-dire qu'au moins 95 % des ingrédients qui le composent sont issus de l'agriculture biologique. Mais le fabricant précise aussi que le produit est 100 % d'origine végétale et minérale, sans lactose ni cholestérol, riche en acides gras poly-insaturés, et sans OGM (organisme génétiquement modifié).... autant de données qui ne sont pas dans la charte du bio.

De nombreux Français achètent ponctuellement de la nourriture et des boissons bio. En 2004, 44 % d'entre eux disent avoir acheté au moins un produit bio, contre 37 % en 2003. Néanmoins, la part de ces produits reste marginale : environ 1 % de la consommation alimentaire française, soit 30 euros par habitant en moyenne. Qui plus est, la croissance de la consommation de ces produits a tendance à se tasser après une décennie florissante. Face à une offre qui s'élargit difficilement, les achats restent concentrés sur quelques produits de base : les produits laitiers (lait et fromage), les fruits et légumes, les oeufs, le pain et les céréales, la volaille et le boeuf.

Le tissu industriel, peu structuré et très atomisé, n'est pas adapté. Si un groupe comme Vitargermine a réussi sa diversification avec une première gamme de produits bio pour bébés (Babybio) puis pour enfants (Kalibio) vendue en grandes surfaces, la petite taille des entreprises du secteur (environ 2 500 en France sans compter les boulangeries indépendantes) n'encourage pas à un développement rapide. En général, ces entreprises sont conduites par des dirigeants plutôt jeunes qui croient "au naturel" . Ailleurs, en Europe, ce sont les enseignes de la distribution qui tirent le marché.

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