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Pas de doute, c'est la crise...
Posté : samedi 15 sept. 2012, 13:32
par Newcoolbaker
Je dois reconnaître que les conditions d'embauche, se dégradent à vitesse grand V ! Je viens de me faire virer comme une daube ! C'est dingue, je ne comprends plus certains employeurs.
Cela faisait un mois et demi que j'ai été embauché dans une petite boulangerie artisanale. Côté professionnel, le patron est un bon artisan, (travail sur levain, poolish, le tout sur bio, etc... Rien à dire). Et ça m'a fait du bien de replonger dans de la bonne boulangerie, telle qu'elle devrait être pratiquée dans toutes les bonnes boulangeries artisanales digne de ce nom...
Côté, relationnel, respect des engagements, de la parole donnée, et du code du travail, là, ce fut catastrophique. La semaine dernière, il ferme sa boutique pour une semaine de congés. Quand je reviens, je constate qu'il m'a imposé cette semaine de congés sans solde ! Je rêve ! Sinon, la routine de malhonnêtes, pas de contrat signé (ça, à la rigueur, c'est tant pis pour lui) ni même de licenciement signifié par écrit.
C'est dommage, car pour la première fois de ma vie de boulanger, je vais faire un acte de saisine auprès du conseil de prud'homme (tiens, maintenant il faut payer un timbre fiscal de 35€ pour déposer sa demande auprès du greffe !).
Oui, je ne comprends plus certains employeurs. Je suis la crème des ouvriers, toujours à l'heure, jamais malade, très bonne connaissance de mon travail, expérimenté et diplômé, pas de vague, sympa... Et bien non, pour certains, ce n'est pas suffisant, il faudrait bosser à l'oeil...
Re: Pas de doute, c'est la crise...
Posté : samedi 15 sept. 2012, 17:32
par Newcoolbaker
Je viens d'avoir au téléphone l'avocat qui s'occupe des intérêts de ma famille. Visiblement, cet artisan est à la ramasse financièrement. Alors je me pose la question suivante : Est-ce une raison pour mal se comporter avec les personnes qui bossent pour lui ? Il m'aurait parlé de ces difficultés, avant de me prendre pour une truffe, j'aurais bien réagi, quitte même, à faire quelques extras ailleurs, en pâtisserie, histoire d'avoir un salaire correcte, cela fait un bail que je fais ce job, je peux comprendre et je l'aurai même aidé ! Il n'a eu aucun état-d'âme à me prendre pour ce que je ne suis pas. Me juger sans me connaître, alors je serai impitoyable.
Re: Pas de doute, c'est la crise...
Posté : samedi 15 sept. 2012, 18:06
par Zorro
Newcoolbaker a écrit :
Oui, je ne comprends plus certains employeurs. Je suis la crème des ouvriers, toujours à l'heure, jamais malade, très bonne connaissance de mon travail, expérimenté et diplômé, pas de vague, sympa... Et bien non, pour certains, ce n'est pas suffisant, il faudrait bosser à l'oeil...
vous avez oublié, vous êtes humble et c'est trés importanr peut être la plus grande de vos qualités...
Re: Pas de doute, c'est la crise...
Posté : samedi 15 sept. 2012, 18:17
par Newcoolbaker
Mais je suis humble aussi ! Tu penses bien que je préfère les situations simples, limpides, correctes, à des cas pareils. Qui préfère le conflit à une situation simple, honnête, où tout se passe bien ? Je ne suis pas différent de la majorité des gars. Je préfère largement travailler dans une ambiance saine et constructive. C'est un métier dur où l'on a pas besoin de se faire bananer par un patron indélicat (et je pèse mes mots). Juste travailler simplement, honnêtement, et vivre décemment de ce travail, c'est tout ! Et c'est déjà bien !
Oui c'est vrai, je sais provoquer, je ne suis pas le dernier pour la déconne, mais tu peux te renseigner auprès des modérateurs/administrateur de ce site, je sais aussi être très professionnel, tant dans les recettes que je donne, ou le côté technologique du métier. Je connais mon travail, et je n'hésite pas à le dire, je suis un bon.
Re: Pas de doute, c'est la crise...
Posté : samedi 15 sept. 2012, 19:03
par Newcoolbaker
Comment expliquer la chose, je n'arrive pas à être dégouté du métier. Si tu pouvais voir la joie que j'ai de défourner un pain bien développé, un alvéolage irrégulier, la joie qui se voit sur mon visage quand la grigne est marquée, tu comprendrais de suite que je suis un passionné, un peu désabusé, mais passionné quand même. J'ai baigné dans cet univers toute ma vie...
Re: Pas de doute, c'est la crise...
Posté : dimanche 16 sept. 2012, 08:00
par fanny49240
mais après un mois et demi , normal que la semaine congé soit sans solde ?? non ?
Re: Pas de doute, c'est la crise...
Posté : dimanche 16 sept. 2012, 08:43
par Fnand
je dois être à côté de la plaque, employeur et pas d'avocat de famille..
Re: Pas de doute, c'est la crise...
Posté : dimanche 16 sept. 2012, 10:21
par Newcoolbaker
mais après un mois et demi , normal que la semaine congé soit sans solde ?? non ?
Ben non, un employeur ne peut pas décider, de lui même, d'imposer un congé sans solde à ses employés. Un congé sans solde est un accord entre les deux parties. En règle générale, le congé sans solde est initié par l'employé, (pour convenance personnelle, par exemple).
Re: Pas de doute, c'est la crise...
Posté : dimanche 16 sept. 2012, 10:35
par Leroidek
Si je comprend bien, l'idéal c'est de démissionner fin mai, de toucher toutes ses congés payés de l'année.
Trouver un nouveau job juste avant les vacances et si le nouveau patron ferme pour congés annuels au mois d'Août, zou, on retouche un deuxième mois de CP, puise que
"on ne peut pas se voir imposer un congé sans solde".
C'est bien ça ?? Ou alors c'est les Prud'hommes !
Newcoolbaker a écrit :C'est dommage, car pour la première fois de ma vie de boulanger,
je vais faire un acte de saisine auprès du conseil de prud'homme (tiens, maintenant il faut payer un timbre fiscal de 35€ pour déposer sa demande auprès du greffe !).
N'y aurait il pas une contradiction dans cette phrase ?
Re: Pas de doute, c'est la crise...
Posté : dimanche 16 sept. 2012, 10:50
par Newcoolbaker
Il m'est déjà arrivé de tomber sur des patrons indélicats (heureusement, ce n'est pas la majorité). Cela ne me perturbe pas plus que ça. Dans ces cas là, je démissionne et j'oublie. Mais là, ce qui me met en colère, c' est que cet individus joue les puristes en donnant des leçons de morale, alors que son comportement est imbuvable et malhonnête. Il a un employé, qui fut son apprentis, et par exemple, il le fait revenir le soir, après sa nuit de boulangerie !, pour préparer les pétrins du lendemain ! Bref il l'exploite à fond, le tout en jouant les mecs sympas, toujours le mot pour rire, etc...
Cet ancien apprentis, ne m'a jamais parlé franchement de ses conditions de travail, mais j'ai bien compris, à demi-mots, qu'il saturait...
N'y aurait il pas une contradiction dans cette phrase ?
les 35€ de timbre fiscal? Non, c'est juste une info ! Je signale simplement que depuis 2011, toute demande auprès du greffe du conseil de prud'homme, est payante ! Les temps changent !
Re: Pas de doute, c'est la crise...
Posté : dimanche 16 sept. 2012, 12:36
par Reivilo
et en plus t'es psy

Re: Pas de doute, c'est la crise...
Posté : dimanche 16 sept. 2012, 12:37
par Reivilo
le congé sans solde n'est pas imposé sans condition, il y a fermeture du magasin, ça doit être annuel et toujours à la même période, donc juste parce que tu arrives dans l'entreprise on devrait te payer d'avance tes CP? il a bien fait de ne pas le faire puisque tu n'es pas resté
Re: Pas de doute, c'est la crise...
Posté : mardi 18 sept. 2012, 10:32
par Newcoolbaker
Votre solidarité m'émeut...
Désolé, l'employeur n'a pas à imposer un congé sans solde sans en prévenir son employé. Et j'ajouterais que si un employeur ne peut pas assurer un salaire décent à son employé, qu'il n'embauche pas ! Cela éviterait bien des soucis. Quand aux CP, (2 jours et demi par mois), il aurait très bien pu les greffer de fait sur mon salaire si 'il avait été honnête et avait respecté sa parole lors de l'embauche.
Une fois encore, ce n'est pas le congé sans solde qui me chagrine, mais le fait qu'il s'est bien gardé de me le dire...
Je ne suis pas responsable de sa trésorerie et de ses problèmes de gestion, et ce n'est pas une raison de "gratter" sur le dos de ses employés.
Et te tiens à préciser que c'est lui qui m'a viré, quand j'ai osé lui dire ce qui n'allait pas, jusqu'à remettre mes compétences professionnelles en cause (comme par hasard!). Et tout comme par hasard aussi, cela tombe quand il veut embaucher des apprentis à tour de bras...
Re: Pas de doute, c'est la crise...
Posté : mardi 18 sept. 2012, 10:51
par Patrick
vous oubliez de dire que ce patron n'est autre qu'un ancien ouvrier de votre acabit .
il traite aujourd'hui ses ouvriers, comme il se comportait avec ses patrons hier .
Re: Pas de doute, c'est la crise...
Posté : mardi 18 sept. 2012, 10:59
par Newcoolbaker
Tu me m'expliquer là, car je n'ai pas compris? Car si il avait été un ouvrier comme moi, il se comporterait bien.