Laurent a écrit :Voici les critères de nos amis belges, "le respect des règles de l’art" tout est dit mais ça devrait être quand même développé plus précisément.
Développé plus précisément, c'est là le point critique.
Car le label belge précité de l'APACQ-W est plus une campagne médiatique, qu'une action permettant aux "consommacteurs" de faire son choix éthique ou nutritionnelle.
Quand on passe à l'élaboration de cahier des charges pour pouvoir apporter des points fiables et nécessairement à la fois contrôlables, cela se corse nettement.
J'ai fait partie à trois reprises de commissions ou réflexions techniques pour l'élaboration de labels de production et transformation de la filière "agriculture biologique" et pour des labels de panier du pays.
Ces aventures n'ont certes enrichi, mais elles n'ont aussi montré les limites de la certification/labelisation. Le plus petit dénominateur commun, occasionne évidement plus d'adhésion que les cahiers des charges qui tirent les exigences vers le haut.
Des variantes régionales (pour la fermentation panaire par exemple, pour la confection de produits traditionnels) mais surtout des variantes d'ordre pratique n'arrêtent pas le questionnement sur l'oportunité d'une position du cahier des charges qui devrait faire la règle.
Si l'on reste ouvert et écoute les doléances de tous les intervenants voulant profiter de la labelisation, les exceptions font vite la règle et le label se dilue.
Si l'on vise une amélioration de la qualité, le risque d'élitisme et protectionnisme de ce positionnement de faire partie de la "crême" ou "du dessus du panier" se profile assez vite. J'ai connu de labels allemands sur le pain très exigeant (mouture toute fraîche et emploi exclusif de farine bio complète) qui n'avait que six / huit adhérents.
C'est l'aboutissement de ce type de réflexion qui m'a amené à faire de l'information et de la formation, mes choix prioritaires d'engagement, et qui fait que je me suis retrouvé à l'aise dans la "bande à Bonneau".
Je trouve que sur boulangerie.net, la promotion du levain a pu se réaliser, tout simplement en répondant à la demande d'information sur le sujet.
Quand aux cahiers des charges, je dois vous avouer que je m'en suis un peu détourner, vu les pressions et tirraillement subis, non pas seulement par des intérêts mercantiles (cela est vite clair), mais aussi et surtout d'idéalismes ayant des points divergeants et demandant à la commission technique d'intercéder.
C'est difficile d'être impartiale dans ce domaine.